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Bois flottants – Jérôme Bichsel
Bois flottants – Jérôme Bichsel

Bois flottants – Jérôme Bichsel

Nom 

Titre

Année

Technique

Dimensions

Jérôme Bichsel 

Bois flottants 

2012

Impression sur un plateau en bois avec une surface plastifiée

80 cm x 146 cm 

Biographie 

Jérôme Bichsel est né 1965 à Genève, en Suisse. Enseignant et formateur en arts visuels, il poursuit sa carrière d’artiste engagé dans un art respectueux de l’environnement en réalisant de projets collectifs en Suisse et à l’étranger. 

 

Démarche  

 Sa démarche artistique s’inscrit dans le Land Art. C’est un mouvement artistique contemporain qui voit le jour dans les années 60-70. Les œuvres d’art du Land art sont réalisées en utilisant des matériaux naturels trouvés sur place, tels que des pierres, des rochers, du bois, du sable, de l’eau, de la neige, de la glace, etc. Souvent de grande échelle, elles s’intègrent harmonieusement dans les paysages naturels. Le Land art est une forme d’art basé sur le respect et la préservation de la beauté de notre environnement.  

 

Pourquoi avoir imprimé la photo sur un grand format ? 

 Bois Flottants est une œuvre de Land Art qui pourrait tirer son nom de la comparaison avec le bois flotté échoué sur les rives de la mer, évoquant ainsi le lieu de sa création : une île, la Grande Canarie, et plus précisément la palmeraie de Maspalomas. 

La photo rectangulaire et de grand format montre un palmier au centre de la composition, placé en premier plan ; la partie supérieure du palmier est hors cadre ; ce cadrage attire notre regard sur les racines de l’arbre et la composition qu’elles créent. L’arrière-plan montre des collines, des dunes et un sentier sur la gauche qui évoque la présence humaine.  

Nous pensons qu’en choisissant le grand format, l’artiste nous invite à plonger dans l’image, à nous imprégner de l’environnement et à nous sentir partie intégrante de l’espace naturel, comme si nous étions physiquement présents sur l’ile, sans quitter notre salle de classe. Le grand format de la photo fonctionne comme l’expérience que nous vivons devant un écran de cinéma, différente du fait de regarder le même film devant l’écran d’un téléphone portable : au cinéma nous sommes captivés par les images et moins distraits par ce qui passe autour de nous. Bichsel semble nous proposer la même expérience. Nous regardons l’image et nous sommes à coté de l’artiste pendant qu’il arrête sa marche, attiré par le tas de branche sur le côté gauche du palmier. Peut-être qu’il n’est pas seul, peut-être qu’il fait chaud, peut-être que, comme les enfants, il voit des détails que les adultes oublient de regarder ; il commence à disposer les branches de palmier autour de l’arbre pour en mettre évidence, en forme de soleil, son système racinaire. Il s’arrête, il prend du recul, il modifie. Et ensuite il prend une photographie qui permet à son geste créatif, minimal et éphémère de devenir une œuvre d’art.

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